lundi 12 avril 2010

La fluoration de l’eau, une mesure nocive, inutile et contraignante


M. Jean Tremblay, Maire de Saguenay
Monsieur, nous avons été informé que vous avez l’intention de fluorer l’eau de la Ville de Saguenay. Je vous exhorte fortement d’examiner toutes les facettes de cette mesure fort controversée avant d’aller de l’avant. En effet, la fluoration comporte de nombreux désavantages et dangers qu’il importe de connaître afin de faire un choix sensé.
Avant même de débattre des pour et contres de cette mesure, il importe de souligner que fluorer l'eau implique de forcer les gens à ingérer une substance toxique sans leur consentement éclairé. C'est un précédant inquiétant qui nie les droits humains fondamentaux et la liberté de choisir ou de refuser d'être médicamenté.
En effet, la fluoration de l'eau soulève des questions éthiques, notamment celles du principe de précaution et du libre choix, et même si elle contrevient à la Charte des droits et libertés, cela n’empêche pas la Direction de santé publique (DSP) de faire pression sur les villes du Québec pour fluorer au moins 50% de la province d’ici cinq ans. Ces pressions sont faites en dépit des protestations de nombreux citoyens informés ou tout simplement inquiets et qui défendent le droit à une eau saine pour tous.
Actuellement, la DSP évite soigneusement d’engager un débat public sur la question et reste intentionnellement muette sur les effets néfastes éventuels du fluor. Sans débat, leur démarche manque de transparence. Et lorsqu’une ville commence à fluorer l’eau, les citoyens se trouvent devant un fait accompli.
Monsieur le Maire, vous devez savoir qu’à l'issue d'un long débat, Québec a mis fin à la fluoration de l'eau en avril 2008. Depuis, la très vaste majorité des Québécois ne boit plus d’eau fluorée (seulement 3% de la province). En 2009, Longueuil, Ste-Marie de Beauce et Beaupré ont dit non à la fluoration et des citoyens ont commencé à poser des questions à Gatineau, Lévis et Trois-Rivières. Dans ce contexte, pourquoi Saguenay devrait-elle aller à contre courant?
À travers le monde, il n'y a aucun consensus sur la fluoration. Montréal, Vancouver et 98% de l’Europe ont rejeté la fluoration et contrairement à ce qu’affirme la DSP, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède l’ont interdit! Fait troublant pour les promoteurs de la fluoration, la santé dentaire des Européens (fluorés à 2%) est aussi bonne, sinon meilleure que celle des Américains (fluorés à 70%). Comment est-ce possible? Ce fait est occulté par la DSP. (Voir: http://www.qvq.ca/afq/pays-europe.htm)
De plus, l'efficacité de la fluoration à prévenir la carie dentaire est au mieux douteuse, car les données de l’OMS montrent que la carie a diminué pareillement dans l'ensemble des pays industrialisés, fluorés ou non. Au Canada, une étude de l’Association dentaire canadienne montre que la Colombie-britannique, la province la moins fluorée, affiche le plus faible taux de carie au pays. (Gray 1987, Fluoridation: Time for a New Base Line? Journal of the Canadian Dental Association. 10: 763-765.)
De son côté, la DSP affirme que la fluoration réduit la carie de 40% à 60%. L’OMS dit 15%, le CDC dit 18% et le rapport ontarien Locker (1999) et l'étude italienne de Pizzo (2007) disent près de 0%. Qui a raison ?
La fluoration est également associée à une longue liste de problèmes de santé. Le rapport du Conseil national de recherche (NRC, 2006), l’autorité scientifique suprême aux États-Unis, établit la liste de divers troubles de santé causés par la fluoration: augmentation du taux de fracture des os, de dommages aux dents et aux articulations (arthrite). Le NRC indique également que l'eau fluorée est possiblement liée à des troubles neurologiques (QI réduit chez les enfants, démence, syndrome de Down, maladie d'Alzheimer), du système endocrinien (glandes thyroïde et pituitaire), du système immunitaire (moelle des os, où sont produites les cellules immunitaires), du système digestif, de l'appareil génital, des organes internes (foie et reins), et qu'elle pourrait exacerber les effets combinés de l'aluminium et du fluorure, de même que le diabète et le cancer.
D’autre part, selon l’expert de la DSP, le Dr Lévy, les risques pour la santé « concernent plutôt les très jeunes enfants de trois ans et moins, qui peuvent développer de la fluorose. Ce sont des taches blanches qui apparaissent sur les dents, par exemple lorsque ces enfants avalent du dentifrice ». Or, l’ancien ministre Couillard affirmait qu'« il n'est pas exact de dire qu'il existe des risques associés ». Tous deux évitent soigneusement de discuter des conclusions du rapport du NRC. Qui a raison?
Le fluorure est plus toxique que le mercure et le plomb. Il est interdit de le déverser dans les lacs et rivières. Or, les villes peuvent injecter de grandes quantités de fluorure toxique directement dans les réserves d’eau potable, cela sans aucun contrôle! Pourtant, la Loi canadienne sur la protection de l’environnement classe le fluorure comme produit chimique « persistant », « biocumulatif » (50% s’accumule dans l’organisme) et « toxique ». Environnement Canada le classe comme « déchet dangereux » et Transport Canada, en tant que « marchandise dangereuse » !
À la lumière de ces données vérifiables, le temps n’est-il pas venu de mettre fin à cette mesure insensé partout au Québec et à Saguenay?

J. Siles