mardi 26 octobre 2010

Fluoration: cours 101 pour dentistes

À la suite de la publication de la lettre d'opinion « Fluoration: ramener le débat aux faits » signée dans le Nouvelliste du 21 août par 6 dentistes de Trois-Rivières

Gilles Parent vous propose sa réponse - Fluoration: cours 101 pour dentistes 

- / LBR.ca / - Il ne semble pas que les dentistes de la Société dentaire de la Mauricie aient suivi les cours 101 requis sur l’éthique, sur la légalité et sur la méthodologie scientifique car autrement ils ne supporteraient pas la fluoration de l’eau de Trois-Rivières.



Avant de recommander l’ajout d’agents de fluoration à l’eau, tout dentiste responsable devrait vérifier si ces fluorures aux allégations thérapeutiques de prévenir la carie ont :




1. subit les tests de toxicologie requis pour une homologation de Santé Canada comme médicaments ou comme produits de santé naturels,

2. été distribués par des fournisseurs qui ont une licence de manufacturier accordée par Santé Canada,

3. reçu une attestation des fournisseurs garantissant leur innocuité et leur efficacité,

4. subit les tests de conformité pharmaceutique sur chaque lot pour en assurer la qualité et en vérifier la contamination,

5. été sujets à l’évaluation de leur efficacité et de leur innocuité par plusieurs études en double aveugle, croisées et contrôlées,

6. Obtenu une homologation de Santé Canada et un numéro d’identification de médicaments (DIN) ou de produits de santé naturels (NPN) apposé sur l’étiquette du produit,

7. été préparés à l’usine de filtration de la municipalité sous la surveillance d’un pharmacien dans un établissement détenant une licence de pharmacie accordée par l’Ordre des pharmaciens du Québec (Loi de la pharmacie),

8. été prescrits et administrés a des individus par un professionnel de la santé compétent qui connaît bien leur poids, leurs conditions physiques, leur consommation d’eau et leur apport en fluorure provenant de toutes leurs sources d’exposition, ceci afin de bien respecter la posologie,

9. été administré avec le consentement informé du patient sur la qualité non pharmaceutique et sur les risques du produit comme requis pour tout supplément de fluorure.



Grâce aux pétitions auprès du Vérificateur général du Canada adressées à Santé Canada et à une série de demandes d’accès à l’information, ni Santé Canada, ni les ordres professionnels y compris l’Ordre des dentistes du Québec, ni les Agences de la santé publique du Québec et ni le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec ne sont en mesure de fournir les preuves que les fluorures servant à la fluoration sont homologués, testés, contrôlés, sécuritaires, efficaces et que leur administration respectent l’éthique professionnel. NON HOMOLOGUÉ = NON SÉCURITAIRE.



Nous avons les preuves que les agents de fluoration ne sont ni homologués, ni testés, ni contrôlés, ni efficaces, ni sécuritaires pour la santé et l’environnement, ni économiques et ne respectent pas l’éthique.



Chers Docteurs de la Société dentaire de la Mauricie, administrer et promouvoir des médicaments non homologués constituent des actes illégaux et irresponsables. En êtes-vous conscients? Auriez-vous négligé votre devoir de professionnels de protéger la santé de vos concitoyens en vérifiant l’homologation et la légalité des agents de fluoration? Nous attendons les preuves du contraire.



Gilles Parent, ND.A.

Coauteur de «La fluoration : autopsie d’une erreur scientifique

Expert du Front commun pour une eau saine

mardi 19 octobre 2010

Un dossier noir dénonce Jean Tremblay

Le dossier noir de l'information municipale
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) publie un premier volet de son dossier noir de l'information municipale à Saguenay, qui serait l'une des villes au Québec où l'administration municipale s'attaquerait le plus aux représentants des médias, selon l'organisme.
La FPJQ a invité les journalistes de partout au Québec à parler de leurs relations avec les élus municipaux.
Dans le document de la section du Saguenay-Lac-Saint-Jean de la FPJQ, huit journalistes issus de différents médias de la région témoignent des difficultés vécues avec le maire Jean Tremblay.
Ils font état d'intimidation, de personnalisation des dossiers, et accusent l'administration municipale de nuire à la liberté de la presse.
Dominique Savard, une ex-journaliste du Réveil, raconte que la Ville de Saguenay a presque retiré sa publicité dans son journal pendant un certain temps après une discussion houleuse où le maire Jean Tremblay criait et a menacé d'appeler ses patrons à Québécor et de la faire « tasser de là ».
Un représentant du Quotidien, Louis Tremblay, a aussi été l'objet d'attaques personnelles du maire durant une conférence de presse. Jean Tremblay l'a accusé d'être négatif, d'être un opposant au développement de la ville et de la région et de ne chercher que les éléments négatifs dans les projets. Le journaliste le questionnait alors sur un projet de développement ferroviaire.
Extrait de propos tenus par Jean Tremblay lors d'une entrevue avec le journaliste du journal Le Quotidien, Pascal Girard, au sujet des coûts du quai des bateaux de croisière dans l'arrondissement de La Baie : « Là, tu veux me planter, je te vois venir, parce que vous n'avez pas eu votre contrat [de publicité]. Je le sais, le mot d'ordre est donné. On a fait ça comme il faut, faites attention vous autres parce que je peux t'avertir d'une affaire, il y a un avocat qui vous suit. »
Ciblé par le maire, le journaliste de Radio-Canada et président régional de la FPJQ, Michel Gaudreau, se défend de vouloir jouer le rôle de l'opposition. « Même s'ils ont voté à 80 % pour lui, ces citoyens-là veulent quand même être informés. Ils veulent savoir pourquoi leurs taxes ont augmenté de 16 %, ils veulent savoir combien coûtent leurs frais d'avocats. C'est légitime de savoir ça », explique M. Gaudreau.
De son côté, le journaliste d'Astral, Éric Arsenault, a déploré qu'un groupe de journalistes soit réduit à faire un dossier noir de l'information municipale pour faire respecter un des droits fondamentaux de la démocratie, la liberté de la presse.
La FPJQ constate que le maire est très disponible dans les médias tant qu'ils ne posent pas trop de questions. Sinon, Jean Tremblay les boycotte, comme il l'a fait avec Le QuotidienLe Réveil et plus récemment Radio-Canada.
Mercredi, la FPJQ publiait d'ailleurs un communiqué où elle invitait Jean Tremblay à cesser son boycottage. « Le maire se comporte en roitelet, et il entend régner sans partage, lit-on dans le communiqué. La FPJQ est outrée qu'un élu municipal se comporte comme si le droit du public à l'information n'existait pas et comme si nous ne vivions pas en démocratie. »
Le maire Jean Tremblay n'a pas rappelé Radio-Canada après la présentation de la FPJQ au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Sur les ondes du FM 98, il a qualifié le dossier noir de l'information de « mémérage de journalistes » et dit que son travail consiste à administrer la ville pour les citoyens et non pour les journalistes.

samedi 16 octobre 2010

Saguenay - Le maire Jean Tremblay doit cesser de boycotter Radio-Canada


MONTRÉAL, le 13 oct. /CNW Telbec/ - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) considère inadmissible et indigne de ses fonctions que le maire de Saguenay, Jean Tremblay, boycotte les journalistes de Radio-Canada.
Le maire a déclaré au Quotidien de Chicoutimi, samedi dernier, qu'il avait «le droit de répondre à qui il veut, quand il veut», accusant les journalistes de la société d'État de vouloir jouer le rôle de l'opposition à l'hôtel de ville. À son avis, «les citoyens ont choisi de ne pas avoir d'opposition» et Radio-Canada n'a pas à lui demander des comptes.
Le maire se comporte en roitelet, et il entend régner sans partage. La FPJQ est outrée qu'un élu municipal se comporte comme si le droit du public à l'information n'existait pas, et comme si nous ne vivions pas en démocratie. En agissant de la sorte, M. Tremblay ne boycotte pas seulement Radio-Canada, mais les dizaines de milliers d'auditeurs et de téléspectateurs qui y puisent leur information.
Il faut rappeler haut et fort que les médias ont non seulement le droit, mais aussi le devoir de scruter les actions et les décisions du maire Tremblay, comme celles de n'importe quel autre maire. La liberté de presse est cette liberté des médias de demander des comptes à ceux qui détiennent les divers pouvoirs. Elle s'est forgée contre l'absolutisme des monarques d'une autre époque qui estimaient, eux aussi, ne pas avoir de comptes à rendre à personne.
Pour un élu, l'obligation de rendre des comptes est une exigence implicite de la démocratie. Et il ne peut faire abstraction des médias, qui constituent un rouage essentiel de cette mécanique de reddition des comptes.
Il est désolant que de tels comportements autocratiques puissent encore se produire au Québec. Le Dossier noir des affaires municipales, que publiera prochainement la FPJQ, montre que le cas du maire Tremblay, même s'il est extrême, n'est pas isolé.
La Fédération demande au maire Tremblay de cesser son boycott, à défaut de quoi elle appelle tous les journalistes de Saguenay à se montrer solidaires de leurs collègues de Radio-Canada. L'outrage infligé aujourd'hui à ces journalistes, n'importe quel autre journaliste régional qui aura eu l'heur de déplaire au maire pourra le subir demain.
Tant et aussi longtemps que le maire ne reviendra pas sur ses positions, la FPJQ recommande aux journalistes de la SRC d'inclure dans leurs reportages chaque refus du maire de répondre aux questions.
C'est une information pertinente pour que la population de Saguenay puisse porter un jugement informé sur ses élus.
Renseignements:
Brian Myles, président de la FPJQ, 514 262-2860
FPJQ : 514 522-6142

Saguenay: la ville dont le maire fait peur aux journalistes



Jean Tremblay, un magistrat qui dépasse les bornes



LBR.ca -Le dossier noir de l’information municipale au SLSJ que vient de rendre public la section régionale de la FPJQ est riche en précisions et en sous-entendus.
Faut le décoder attentivement pour mesurer sa véritable portée. Décoder aussi la réaction rapide du maire qui suivait la cueillette de témoignages des journalistes de la région depuis quelques temps déjà comme nous l’indique le document pour faire la preuve que rien ne lui échappe quand sa «réputation» de désinformateur est en jeu (Dossier reproduit en annexe).
1-À la conférence de presse de l’exécutif régional de la FPJQ à l’hôtel Chicoutimi le 14 octobre, on notait deux absences remarquées, TVA(Et son canal «communautaire» Vox où le maire se vend à nos frais) et Radio X. Ce n’est pas un hasard, TVA/Quebecor a signé avec le maire une entente de non agression depuis le conflit du Réveil. Donnant donnant. Le maire s’est arrangé pour que les nombreux cameramen de TVA régional, la plus regardée des télés locales, soient occupés ailleurs ce matin-là.Quant à Radio X, c’est un poste de radio poubelle qui soigne le maire de plus en plus et compte sur des contrats publicitaires de la ville pour se tirer un rang parmi les autres radios locales tout comme la radio «communautaire» de Jonquière, CKAJ, une autre récente antenne du maire. Les rares journalistes de radio X et ses animateurs réactionnaires parasitent les nouvelles des autres médias et se couchent devant le maire quand il consent leur accorder son temps d’antenne. En ignorant l’existence de ce dossier noir les deux médias ont ménagé le gros client.
 2- huit journalistes témoignent dans le dossier relatant essentiellement leurs difficultés (Et les insultes du magistrat à leur endroit) à obtenir de l’information sur certains dossiers chauds de la ville. Deux journalistes du Quotidien, un du Progrès - Dimanche, une de l’ancien Réveil, un de la radio de la Baie, CKGS, un de l’ancien CKRS radio, deux de Radio -Canada. Les postes de radio privés de Saguenay et les journalistes de la télé se sont montrés très discrets lors de la cueillette de témoignages. Le maire a sans doute fait sa petite tournée pour les avertir de se tenir loin de cette initiative s’ils voulaient goûter à la manne municipale des contrats publicitaires.
3- Qu’est-ce qu’on y apprend qu’on ne savait pas sur la manipulation des médias régionaux pratiquée par le maire depuis qu’il est en poste, soit plus de 12 ans? Pas grand chose de nouveau pour ceux qui connaissent à fond son régime dictatorial, mais sa méthode de travail consistant essentiellement à faire chanter les journalistes qui veulent aller au fond des sujets délicats (Ex. les frais juridiques de la ville, les dépenses excessives du quai d’escale et de son pavillon à la Baie, le bureau d’évaluation, etc.) n’a jamais été si bien documentée. À la fin de la lecture des huit témoignages on se demande pourquoi ce politicien caricatural est encore en poste dans cette ville et continue envers et contre tout à faire peur au monde avec ses pions dissimulés un peu partout dans sa cité.
4- La méthode du maire est simple: il bafoue le droit du public et des journalistes à l’information en contrôlant de son bureau tout ce qui concerne la gestion municipale. Il étire les délais des demandes d’information des journalistes qui se servent de la loi d’accès à l’information pour obtenir ce qu’ils veulent et le plus souvent à la fin refile les documents demandés à d’autres pour «punir» le journaliste qui en a fait la demande. Jouant ainsi les journalistes les uns contre les autres.
5-Aucun autre élu et encore moins un quelconque fonctionnaire ne peut parler à un journaliste sans son autorisation. Belle manière de retarder les nouvelles et de noyer le poisson quand le dossier cerne un sujet sensible. Le maire répond même aux questions sur les bacs à fleurs…
6-Certains journalistes qui témoignent dans ce dossier noir de la FPJQ se sont faits «réprimandés» par le maire souvent en privé dans son bureau ou au téléphone et parfois même devant des confrères. Il les a menacé de ne plus leur fournir de documents s’ils continuaient à enquêter sur certains sujets. Il leur a dit aussi qu’il en parlerait à leur patron et qu’ils pourraient perdre leur job s’ils continuaient sur la même voie.
7-Quand le journaliste insiste trop sur certains dossiers compromettants, le maire n’hésite pas à boycotter tout simplement le média ou le journaliste en question. Pire, il réduit ou coupe tout simplement les contrats publicitaires de la ville avec les entreprises de presse qui le talonne. Il l’a fait avec Le Quotidien un temps et maintenant il boycotte la radio de Radio-Canada sous prétexte que le secrétaire de rédaction le questionne trop souvent sur des sujets chauds. En fait, le maire se sert tout simplement des fonds publics et de son guichet automatique privé alimenté par les taxes (Promotion Saguenay) pour terroriser les médias et les journalistes qui ne veulent pas fermer les yeux sur son régime.
8-Dans ce dossier noir, on apprend malheureusement que les patrons des médias ont tendance à appuyer le maire quand certains de leurs journalistes rentrent en conflit avec lui. Dans deux cas précis, soit au Réveil et à Radio-Canada, les journalistes n’ont pas eu l’appui de leurs supérieurs. C’est inadmissible. Mais on sait très bien que le maire se fait un devoir de faire chanter aussi les patrons de presse avec les contrats publicitaires de la ville. Et parfois, il leur promet de leur fournir des nouvelles en exclusivité ou des sondages bidon le moment venu s’ils soignent son image et entretiennent sa réputation de magistrat populaire.
9-Ce que j’ai trouvé déplorable dans ce dossier noir, c’est que le maire personnalise ses conflits avec les journalistes qui veulent faire leur travail en profondeur. Il se sert de son poste de premier magistrat pour les menacer avec ses habituelles poursuites judiciaires et sa vision bornée du rôle des médias qui ne doivent, selon lui, que retransmettre ses messages de propagande à sens unique. Il se permet même de juger de leur professionnalisme. Souvent, cette personnalisation des conflits isole le journaliste, le décourage, le déprime surtout quand il ne se sent pas appuyé par son patron et ses confrères des autres médias convaincus que le maire punit de bonne foi. Qu’il sert bien le citoyen d’abord et sa ville malgré le fait qu’il passe pour un amuseur public de l’autre côté du Parc, un politicien ultra réactionnaire et une bête à gags verbaux.
10-Qu’a répliqué le maire aux attaques du dossier noir? À l’émission locale d’affaires publiques de Myriam Segal du midi 98,3 FM)(Où le maire tient sa chronique hebdomadaire pour régler les demandes d’asphaltage et de dézonage de ses citoyens), à celle de Dutrisac (98,5 FM ) à Montréal (sic) et sur le site web du Réveil (14 octobre, 15h46), hebdomadaire gratuit de Quebecor qu’il contrôle et finance avec les fonds de la ville depuis la grève, il a répondu la même salade qu’à l’habitude sans nier aucun des témoignages des huit journalistes…«Ce n’est pas les journalistes qui vont diriger la ville. Ils peuvent dire que j’ai été un peu dur, je vais l’être encore plus dans l’avenir. Ils font un gros plat avec un conflit de personnalité entre le journaliste Michel Gaudreau de Radio - Canada et moi. Il n’y a pas un maire au Québec qui donne plus d’informations que moi. Si on décidait de me boycotter je serais tellement content. Ils ont dépassé les bornes. Qu’ils ne s’attendent pas à me faire plier. La démocratie c’est d’abord de se faire élire. Mes opinions je l’ai donnerai à qui je veux. Je ne me suis pas fait élire par les journalistes.»
Décidément, le premier magistrat de Saguenay n’a pas l’intention de changer son style de manipulateur de l’information locale. À moins qu’un scandale plus gros qu’à l’habitude le pousse dans ses derniers retranchements. À moins que l’émission La Facture de Radio-Canada qui porte sur la gestion financière de sa ville bientôt diffusée le mine un peu plus…
Ce maire qui se croit au-dessus de tout, qui semble vouloir être partout comme Dieu, fait reculer encore une fois les bornes de la désinformation. Osons croire qu’il finira par se faire peur lui-même un jour ou l’autre. Prions le saint frère André qu’il dépasse encore un peu plus les bornes. Prions, prions…
 Pierre Demers, cinéaste et poète d’Arvida

Pouvoir, démocratie et vanité


-Le solide dossier noir de l’information municipale 


LBR.ca -Le solide dossier noir de l’information municipale que vient de rendre public la section régionale de la FPJQ démontre hors de tout doute que le maire de Saguenay outrepasse ses fonctions démocratiques en exerçant le pouvoir d’une manière qui a toutes les formes du potentat (réf. personne qui use de son pouvoir de façon despotique; tyran).
En gros, Jean Tremblay soutient qu’il n’a de comptes à rendre qu’aux citoyens lors des rendez-vous électoraux. Entre-temps, il impose son pouvoir à la démocratie municipale en évacuant tout débat public et organisé qui questionnerait le sens, la pertinence et la portée de ses décisions.
 Quoiqu’il puisse en dire, ce système de gouvernance dessert les intérêts fondamentaux de la ville. 
Le maire multiplie les sophismes pour nous convaincre du contraire. Un de ses plus efficace porte sur le concept d’opposition qu’il a réussi à introduire dans l’opinion publique, en utilisant d’ailleurs abondamment les médias pour y arriver. Ainsi, quiconque, groupe, organisme ou citoyen, qui questionne, remet en cause ou critique l’administration municipale devient un «opposant», un adversaire, un ennemi du bien commun incarné dans sa toute puissance. Tout questionnement, toute critique devient alors une manifestation d’opposition, une attaque intentionnelle et personnelle contre le maire lui-même.
À cet égard, le rapport de la FPJQ déborde largement la question, évidemment cruciale sur le plan démocratique, du droit du public à une information juste, complète et accessible. Pour ceux et celles qui ne pouvaient ou ne voulaient pas voir, il jette aussi un éclairage cru mais combien révélateur sur le type d’administration qui gouverne Saguenay. Nous sommes en présence d’un système de gouvernance basé sur l’exercice d’un pouvoir totalitaire, qui utilise abondamment la désinformation, l’omerta, le chantage, la menace et la poursuite judiciaire. Un système qui utilise aussi systématiquement et abondamment les ressources publiques pour soumettre les conseillers, s’allier des complices et forcer les leaders socio-économiques à faire patte blanche s’ils veulent accéder au pactole.
Depuis la création de Saguenay, ce système de gouvernance s’est bien enraciné dans l’administration municipale. Même si les citoyens sont favorisés par une taxation foncière qui profite largement des commerces et de la grande entreprise, l’administration Tremblay a créé Promotion Saguenay, son bras économique, indépendant du conseil municipal, afin d’harnacher d’énormes fonds publics vers des projets qui satisfont les fantasmes d’apprentis développeurs, plus englués dans leur vanité que soucieux de l’intérêt public. 
Avec comme résultat que Saguenay est la ville de 100,000 habitants et plus qui dépense le moins per capita ($400) pour ses services aux citoyens. Les millions sont ailleurs, politiquement blanchis par le messie municipal.
Laval Gagnon
Chicoutimi