samedi 16 octobre 2010

Pouvoir, démocratie et vanité


-Le solide dossier noir de l’information municipale 


LBR.ca -Le solide dossier noir de l’information municipale que vient de rendre public la section régionale de la FPJQ démontre hors de tout doute que le maire de Saguenay outrepasse ses fonctions démocratiques en exerçant le pouvoir d’une manière qui a toutes les formes du potentat (réf. personne qui use de son pouvoir de façon despotique; tyran).
En gros, Jean Tremblay soutient qu’il n’a de comptes à rendre qu’aux citoyens lors des rendez-vous électoraux. Entre-temps, il impose son pouvoir à la démocratie municipale en évacuant tout débat public et organisé qui questionnerait le sens, la pertinence et la portée de ses décisions.
 Quoiqu’il puisse en dire, ce système de gouvernance dessert les intérêts fondamentaux de la ville. 
Le maire multiplie les sophismes pour nous convaincre du contraire. Un de ses plus efficace porte sur le concept d’opposition qu’il a réussi à introduire dans l’opinion publique, en utilisant d’ailleurs abondamment les médias pour y arriver. Ainsi, quiconque, groupe, organisme ou citoyen, qui questionne, remet en cause ou critique l’administration municipale devient un «opposant», un adversaire, un ennemi du bien commun incarné dans sa toute puissance. Tout questionnement, toute critique devient alors une manifestation d’opposition, une attaque intentionnelle et personnelle contre le maire lui-même.
À cet égard, le rapport de la FPJQ déborde largement la question, évidemment cruciale sur le plan démocratique, du droit du public à une information juste, complète et accessible. Pour ceux et celles qui ne pouvaient ou ne voulaient pas voir, il jette aussi un éclairage cru mais combien révélateur sur le type d’administration qui gouverne Saguenay. Nous sommes en présence d’un système de gouvernance basé sur l’exercice d’un pouvoir totalitaire, qui utilise abondamment la désinformation, l’omerta, le chantage, la menace et la poursuite judiciaire. Un système qui utilise aussi systématiquement et abondamment les ressources publiques pour soumettre les conseillers, s’allier des complices et forcer les leaders socio-économiques à faire patte blanche s’ils veulent accéder au pactole.
Depuis la création de Saguenay, ce système de gouvernance s’est bien enraciné dans l’administration municipale. Même si les citoyens sont favorisés par une taxation foncière qui profite largement des commerces et de la grande entreprise, l’administration Tremblay a créé Promotion Saguenay, son bras économique, indépendant du conseil municipal, afin d’harnacher d’énormes fonds publics vers des projets qui satisfont les fantasmes d’apprentis développeurs, plus englués dans leur vanité que soucieux de l’intérêt public. 
Avec comme résultat que Saguenay est la ville de 100,000 habitants et plus qui dépense le moins per capita ($400) pour ses services aux citoyens. Les millions sont ailleurs, politiquement blanchis par le messie municipal.
Laval Gagnon
Chicoutimi