lundi 14 novembre 2011

Eau Courant aurait souhaité un vrai débat


Eau Courant, le comité de citoyens qui est contre la fluoration de l’eau à Mont-Joli, aurait souhaité être partie prenante de la séance d’information qui aura lieu lundi soir, en présence du directeur de la santé publique du Québec, Alain Poirier. 

Selon la porte-parole de ce comité, Maryse Plante-Couture, « la Ville refuse la tenue d'un débat véritable. Eau Courant aurait du faire partie de cette séance d'information sur la fluoration si le conseil voulait vraiment avoir tous les éléments autant positifs que négatifs, afin de prendre une décision éclairée ». 

« La population a pu entendre les arguments de la santé publique à maintes reprises par des articles dans les journaux locaux et des entrevues médiatisées. Nous aurions aimé avoir le même temps de parole que le Dr Poirier et de faire valoir notre point de vue lors de cette séance » ajoute madame Plante-Couture. 

Maryse Plante-Couture réplique aussi aux affirmations du maire selon qui « on a entendu toutes sortes de faussetés sur le fluor comme par exemple qu’il provient de cheminées ou d’industries, et c’est complètement faux.» 

«S'il avait pris le temps de s'informer, dit-elle, il aurait pu trouver dans le document Fluoration de l’eau : Analyse des bénéfices et des risques pour la santé, de l'institut de santé publique du Québec à la page 17 que: «Ils ne sont pas dérivés de l'industrie de l'aluminium, mais plutôt de l'industrie des phosphates.» Aussi, L’Environmental Protection Agency des États-Unis affirme que :«la récupération des fluorures est faite comme mesure de contrôle de la pollution». 

Il est entendu, conclut sa porte-parole, que le comité Eau Courant sera présent à cette séance et invite toutes les personnes ayant signé ou non la pétition à faire venir entendre leurs voix. 

SONIA LÉVESQUE,  le 18 octobre 2011

 

INN: émission spéciale sur le fluor


INN: émission spéciale sur le fluor S/T par hussardelamort

Fluor: le fardeau de la preuve appartient au ministère soutient Gilles Parent


Fluor: le fardeau de la preuve appartient au ministère soutient Gilles Parent

Le naturopathe Gilles Parent, coauteur du livre « La fluoration : autopsie d’une erreur scientifique », a fait parvenir aux médias une libre opinion sur le débat sur la fluoration de l’eau potable à Mont-Joli. 

Le débat de la fluoration fait rage à Mont-Joli. Il n’est guère facile autant pour la population en général que pour les journalistes de discerner qui dit vrai. D’un côté, les autorités de la santé affirment que la fluoration est une mesure de santé publique efficace et sécuritaire alors que les opposants, tout aussi sérieux, affirment exactement le contraire.

« Mon coauteur Pierre-Jean Morin, Ph. D en médecine expérimentale, ancien directeur de la recherche à l’hôpital Laval et ancien conseiller du ministère de l’Environnement sur les fluorures et moi travaillons sur ce dossier depuis 40 ans.

Dernièrement, nous avons fait une série de demandes d’accès à l’information et trois pétitions (genre de demandes d’accès à l’information) sous l’égide du Commissaire à l’environnement au bureau du Vérificateur général du Canada afin de connaître la nature légale des produits chimiques servant à la fluoration de l’eau potable.

Nous visions aussi à savoir comment et par qui la gestion et les contrôles sur ces produits étaient assurés pour assurer la protection de la santé publique. Santé Canada a finalement avoué, étant forcé par la loi du Vérificateur général du Canada, que les produits de fluoration n’étaient que de simples produits chimiques de traitement de l’eau potable et qu’il n’exerçait aucun contrôle et aucune surveillance sur les produits chimiques de fluoration Les produits ne sont pas homologués par Santé Canada malgré leurs actions thérapeutiques et préventives contre la carie dentaire.

L’élément  le plus inquiétant est le fait qu’aucun test de toxicologie d’une exposition chronique n’est effectué sur ces produits. Or, il est scientifiquement  impossible de déterminer l’innocuité, donc la sûreté, de ces produits sans effectuer ces tests de toxicologie d’une exposition chronique et d’en faire une analyse.

Ces tests de toxicologie d’exposition chronique sont nécessaires autant pour un médicament que pour un produit de traitement de l’eau, et aucun organisme, incluant la National Sanitation Foundation, ne s’est assuré d’effectuer ces tests et, pour les produits chimiques de traitement de l’eau potable à la norme « Standard 60 » exige absolument ces tests de toxicologie.

Ni Santé Canada, ni le ministère de la Santé et des Services sociaux, ni les Agences de la santé publique du Québec, ni le Laboratoire  national de santé publique du Québec, ni le ministère du Développement durable, de l’Environnement  et des Parcs, ni les municipalités  n’ont été en mesure de fournir ces tests de toxicologie. L’article 7 du Règlement sur l’eau potable exige que les produits  chimiques de traitement de l’eau potable soient conformes à la norme « Standard 60 ». Sans les tests, ils ne le sont pas, par conséquent, les produits chimiques de fluoration contreviennent à la Loi et ses règlements sur l’eau potable. Ce qui est grave, c’est que sans ces tests, on met littéralement la santé de la population à risque parce que les preuves de leur innocuité ne sont tout simplement pas démontrées. Une telle situation est légalement inacceptable.

Lors de la présentation de la Direction de la santé publique, j’ai demandé, au nom d’Eau courant, au docteur Poirier, si le ministère avait des tests de toxicologie requis, il a retourné la question en disant que nous devrions les faire. Une telle réponse est insultante et irresponsable. Le docteur Poirier devrait savoir que la responsabilité légale et morale appartient entièrement au ministère, d’autant que c’est le ministère qui cherche à imposer la fluoration, que c’est le ministère qui prétend que la fluoration est sécuritaire et que le respect de la loi le requiert.

Faut-il accepter que les autorités  de la santé se permettent de contrevenir aux lois et qu’en plus ils mettent la santé de la population, incluant les enfants, à risque alors qu’il est de leur fonction et de leur devoir d’en protéger la santé ? Les faits que nous avons pu obtenir sont tellement incroyables que le doute scientifique est compréhensible, vous n’avez qu’à consulter les pétitions 299, 299A et 299B et les réponses de Santé Canada pour en vérifier la véracité. »
 

Comment un comité d'éthique peut-il déraper à ce point?


(Extraits du document "Avis sur un projet de fluoration de l'eau potable", du Comité d'éthique de santé publique, publié en juin 2011 par l'Institut national de santé publique du Québec, disponible ici: http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1278_ProjetFluorationEauPotable.pdf)

2.2 FORMULATION DU PROBLÈME ÉTHIQUE

2.2.1 La question retenue par le Comité 

Le Comité s’est saisi d’une question qui recoupe quelques-unes des préoccupations et l’une
des questions posées par les demandeurs quant à la légitimité de la mesure considérée. Voici
la question qu’a retenue le Comité : 

Par souci de santé publique, peut-on imposer, à l’encontre de la volonté d’une partie de la
population, la fluoration de l’eau potable dans les municipalités québécoises de 5 000
habitants ou plus, afin de réduire la carie dentaire dans l’ensemble de la population,
notamment auprès des enfants et des populations les plus défavorisées de notre société? 

2.2.2 La définition, l’ordonnancement et la discussion des valeurs en présence
Le Comité échafaude son avis en identifiant et en ordonnançant les principales valeurs
interpellées par le cas considéré. Voici les valeurs et leur définition respective (en ordre
alphabétique), comme identifiées par le Comité : 

• Autonomie : capacité de faire des choix pour soi-même.
• Bienfaisance : volonté d’améliorer la santé de la population, entre autres celle des enfants
provenant de milieux socioéconomiquement défavorisés.
• Justice sociale et équité : équilibre dans la répartition des ressources, en fonction des
besoins des personnes concernées, dans le but de réduire les inégalités sociales de santé.
• Liberté de choix : exercice de ses choix sans contraintes.
• Non-malfaisance : volonté de ne pas causer des problèmes de santé.
• Participation citoyenne : place accordée à l’implication de la population dans le processus de
décision.
• Responsabilité : volonté d’agir en fonction des tâches et mandats confiés (responsabilité
institutionnelle).
• Respect de l’environnement : importance accordée à la protection des milieux naturels.
• Transparence : action de rendre accessible l’information permettant de comprendre la prise
de décision.

(...)

3 LA RÉPONSE DU COMITÉ À LA QUESTION RETENUE 

En réponse à la question examinée, le Comité d’éthique de santé publique trouve légitime, d’un
point de vue éthique, qu’une mesure puisse obliger la fluoration de l’eau potable dans les
municipalités québécoises de 5 000 habitants ou plus, afin de réduire la carie dentaire, en
particulier chez les enfants et les populations socioéconomiquement défavorisées. Le Comité
considère que cette mesure est légitime dans la mesure où elle respecte les valeurs de nonmalfaisance et de respect de l’environnement explicitées dans l’avis. Des pistes permettant
d’atténuer les conséquences négatives d’une telle mesure sur la liberté des personnes sont
présentées.