samedi 22 mai 2010

Entrevue avec Pierre-Jean Morin, Ph. D.

Une grande erreur scientifico-médicale



Il fallait bien qu'on nous la ramène un jour, l'idée fausse voulant que le fluorure protège contre la carie dentaire! L'effet protecteur est plutôt le fait du strontium ou du manganèse, deux ions qui accompagnaient le fluorure dans les eaux de villes américaines, étudiées vers 1936. C'est ce que j'avais affirmé en 1988 aux audiences publiques sur la fluoration de l'eau potable de la Ville de Montréal. Joseph Biello, alors commissaire et conseiller municipal, avait souligné que j'étais une des rares personnes à tenir des propos mesurés.

Pour être mesurés, mes propos n'en étaient pas moins fermes. La fluoration de l'eau potable est l'une des plus belles erreurs scientifico-médicales du siècle dernier; elle est exemplaire pour comprendre comment des idées fausses s'installent, se propagent et se perpétuent. Les personnes qui désirent lire un résumé du processus peuvent consulter mon livre Chimie générale et organique (Décarie éditeur, pages 159 à 161). 

En 1988, j'étais contre la fluoration de l'eau potable pour au moins trois raisons. La première est que le fluorure est nocif pour les insuffisants rénaux, les diabétiques et les personnes dont au moins une enzyme de la glycolyse est moins performante que la normale. Une ville qui fluorerait l'eau aurait donc à installer des adoucisseurs d'eau chez toutes ces personnes; elle devrait aussi avertir les gens de passage que l'eau est fluorée. 

La deuxième raison, et non la moindre, est que le fluorure n'est pas la substance qui protège contre la carie; comme je l'ai mentionné, ce sont des ions, présents à l'état de trace et non dosés en 1936 faute de moyens techniques. La troisième raison est qu'un excès de fluorure abîme les dents, rend les os plus durs mais cassants et perturbe les grandes voies métaboliques et la biosynthèse du tissu conjonctif. 

On ne s'improvise pas scientifique 
Si je me permettais en 1988 d'être aussi affirmative, c'est parce que je ne m'étais pas contentée de lire les livres publiés par l'OMS sur la question, qui sont des résumés de résumés de résumés, chaque rédacteur ayant retenu ce qui lui semblait bon, en fonction de son jugement et de son opinion. Je suis remontée aux sources; j'ai lu et analysé les articles scientifiques originaux, les critiques et éventuellement les critiques de critiques. 

J'ai commencé ce travail de moine avec l'opinion commune voulant que le fluorure protégeait les dents; il m'apparaissait simplement dangereux de donner du fluorure à chacun et en tout temps, en l'ajoutant à l'eau. À la fin de ma recherche bibliographique, je pouvais affirmer que le fluorure peut au mieux tuer les bactéries de la bouche quand il est appliqué localement et qu'en ajouter à l'eau potable est une ineptie. [...] 

Je donne ici quelques exemples de ce que j'ai découvert comme oublis, erreurs et autres fautes en faisant ma recherche. 

- Deux villes du Japon ayant servi à comparer le taux de carie après fluoration, le taux de caries est devenu plus élevé dans la ville dont l'eau était fluorée que dans l'autre. Cette donnée scientifique n'est jamais rapportée dans les livres publiés sous l'égide de l'OMS ni dans les autres rapports prônant la fluoration. 

- H. T. Dean, qui, le premier, déclara que le fluorure protège les dents contre la carie, a reconnu dans des audiences publiques que certaines de ses données n'étaient pas statistiquement fiables. Cette information n'est jamais mentionnée dans les rapports favorisant la fluoration de l'eau. 

- Une étude comparative a été faite entre les villes de Richmond et de Windsor, en Estrie. Les auteurs ne se sont pas demandé quelle eau buvaient les résidants. Or les gens de Windsor avaient coutume d'aller chercher de l'eau à une source proche, et beaucoup ne buvaient pas l'eau de l'aqueduc. 

- Aucun rapport (en 1988) favorisant la fluoration de l'eau ne tenait compte de découvertes scientifiques sérieuses et récentes : fluorose en cas d'insuffisance rénale, perturbation par le fluorure de la biosynthèse du tissu conjonctif, augmentation de la teneur en fluorure des aliments à la suite de l'usage immodéré d'engrais chimiques, nouvelles analyses de l'eau de villes américaines et néo-zélandaises établissant une corrélation entre le strontium ou le manganèse et la protection des dents. 

Pauvreté d'abord 
Au cours de leur formation, les scientifiques apprennent à reconnaître leurs erreurs, à les analyser et à s'en servir pour faire progresser leur champ de recherche. Cet apprentissage n'est pas facile car il faut écraser une infantile vanité avant d'acquérir l'orgueil de dire «j'ai fait de la bonne science». Je doute que les dentistes aient beaucoup appris à dire «je me suis trompé» au cours de leur formation. Je doute aussi que leur statut professionnel leur donne l'occasion de le faire par la suite. 

Par conséquent, après 1988, je ne m'attendais pas à ce que l'Ordre des dentistes reconnaisse la validité de mes arguments. Toutefois, on a progressivement appliqué du fluorure de strontium, plutôt que du fluorure de sodium ou de calcium, sur les dents des enfants. Cette modeste victoire me suffisait tant qu'on ne parlait plus de fluoration de l'eau potable. Mais qu'on remette sur le tapis cette mesure en sachant que les caries actuelles sont le fait de la pauvreté et de la mauvaise alimentation qui l'accompagne, voilà qui me fait bondir ! 

La nutrition étant une science à la remorque des autres sciences (biochimie, physiologie, techniques d'analyse), il y a plus de risque dans ce domaine de sauter rapidement à des conclusions erronées. On ne devrait se frotter à ce domaine qu'avec un bagage scientifique à la fois large et spécialisé, un esprit critique aiguisé et, plus que tout, un solide bon sens. Comment peut-on en 2005 oser prétendre que donner la même chose à tout le monde par le truchement de l'eau potable sera bénéfique à chacun alors que les individus sont si différents ? 

Il est désolant de constater que, trop souvent, les personnes instruites oublient que le bon sens est la partie la plus importante de l'intelligence humaine; une science sans bon sens n'est pas de la science. 

Mireille Guay, Docteure en chimie organique  
Le Devoir - Édition du vendredi 7 octobre 2005

jeudi 13 mai 2010

Un jugement de la Cour de justice des communautés européennes sonne la fin de la fluoration de l'eau


Le jugement sera-t-il appliqué ?

L'eau fluorée doit être considérée comme un médicament et ne peut pas être utilisée pour la préparation des aliments. C'est là le jugement rendu par la Cour européenne de justice (CEJ) dans une cause phare relative à la classification et la réglementation des "aliments fonctionnels" (ou nutraceutiques) dans les états membres de la Communauté européenne. 
Bien que ce jugement ne mentionne pas spécifiquement l'eau fluorée, on y indique noir sur blanc qu'il s'applique aux "boissons apparentées à l'eau, mais additionnées de minéraux". En effet, il s'agit exactement de l'une des prétentions amenées par les promoteurs de la fluoration, à savoir que l'eau fluorée serait soi-disantde l'eau additionnée de minéraux naturels de fluorure. Nous savons que c'est faux, car le fluorure artificiel ajouté à l'eau potable est un composé chimique hautement réactif qui diffère chimiquement du fluorure naturel, ce dernier étant surtout constitué de fluorure de calcium. 
Par conséquent, l'eau fluorée doit être classée comme un nutraceutique et tombe sous la compétence de la législation pertinente. Logiquement, l'application de cette décision de la Cour européenne de justice ne peut que mener à la fin de la fluoration de l'eau en Europe. Il reste à voir si elle sera appliquée, car nous avons vu par le passé plusieurs jugements qui sont malheureusement restés lettre morte en raison du laxisme des gouvernements.

Lettre du dentiste Louis Gauthier à la Ville de Québec

(fluorose dentaire)
À qui de droit,

  Je m'adresse à vous non seulement comme dentiste, mais surtout en temps que chercheur et simple citoyen de la ville de Québec (Sillery). Depuis 10 ans déjà je poursuis des recherches personnelles sur différents sujets ayant trait à la santé. L'efficacité du fluor comme mesure de prévention de la carie dentaire fut l'un des premiers points d'intéret de ma recherche.
Une conférence du Dr. David Kennedy, dentiste américain luttant contre la fluoration de l'eau potable m'a d'abord surpris, mais ensuite, devant l'ampleur de sa documentation, incité à pousser plus loin ma propre recherche. En voici le fruit :
1-     Le FLUOR est un poison violent (principe actif du gaz SARIN qui a été utilisé dans le Métro de Tokyo tuant plusieurs personnes par asphyxie).
2-     Le FLUOR n'existe pas sous forme pure dans la nature, mais sous forme complexe. Le fluorure de sodium est le produit le plus employé dans les pâtes à dents et la fluoration de l'eau potable (et comme insecticide!).
3-     La diminution du taux de caries chez les enfants de moins de 6 ans est due à ce que le FLUOR  retarde l'éruption des dents primaires et non à son pouvoir anti-carie.
4-     Le FLUOR était employé comme pesticide et insecticide jusqu'à ce qu'il soit jugé trop toxique pour l'environnement.
5-     Les premières études sur le FLUOR ont porté sur ses effets sur l'émail des dents que l'on appelle FLUOROSE DENTAIRE. C'est le premier signe d'empoisonnement caractérisé par des taches blanches devenant brunes avec détérioration de la matrice de collagène.  Le FLUOR affaiblit la dent et la rend plus vulnérable à la carie.
6-     Le FLUOR peut engendrer des malformations au niveau des ligaments, des muscles et des os. Il produit la calcification des tissus mous.
On dénote une augmentation des fractures de la hanche dans les villes fluorées. Le FLUOR affaiblit le système immunitaire en diminuant la capacité de migration des globules blancs.TOUTES les études à long terme démontrent que le FLUOR ne prévient pas la carie. Ce fait est noté dans un article du Journal de l'Association Dentaire Canadienne du mois d'octobre 1987. L'étude menée en Colombie Britanique constate que la population qui utilisait l'eau fluorée dans une proportion de 11% avait un indice DMFT inférieur à celui de provinces fluorées dans une proportion de 40 à 70%.
Le FLUOR agit sur le système nerveux central (SNC), provoquant des troubles de comportement. Le FLUOR abaisse le QI.
12- Le FLUOR s'accumule dans l'organisme en permanence.
13- La FLUORATION augmente le risque de cancer chez l'humain. Une étude menée par Proctor and Gamble conclue que le fluor pourrait causer un cancer du foie.
14- Le FLUOR modifie la forme des protéines les rendant étrangères à l'organisme, permettant au système immunitaire de les attaquer et causer des maladies auto-immunitaires.
15- Les statistiques du département de santé publique des USA démontrent qu'il n'y a aucune différence dans l'incidence de la carie dans les villes fluorées, partiellement fluorées et non fluorées. Les données portent sur 39,000 enfants de 84 localités.(tableau)
16- Une étude dans l?état de New York a démontré que la carie est plus élevée chez les pauvres dont l'eau est fluorée.
17- L'étude comparative de deux villes américaines, Muskagon et Grand Rapids, qui devait durer 10 ans (de 1945 à 1955) a été interrompue en 1950. La ville non fluorée (Muskagon) ayant la même diminution  de caries que la ville fluorée (Grand Rapids). Après 5 ans Muskagon fut fluorée (selon l'aveu du directeur de l'étude) afin de brouiller les données.
18- Le FLUOR n'est pas essentiel à la santé. Des rats privés de FLUOR pour de longues périodes de temps n'ont démontré aucun signe de carence.
19- La Food And Drug Agency américaine (FDA) considère les suppléments inutiles et dangereux pour la santé. Elle ne les a jamais approuvés. Un enfant est mort après l'ingestion de 5 comprimés de suppléments fluorés. Un autre en avalant une gorgée de rince bouche chez le dentiste.
20- Les gens ayant une fonction rénale déficiente doivent éviter le fluor qui est principalement éliminé par les reins.
21- Le FLUOR accélère le processus de vieillissement. Les habitants de localité contenant 5,4 ppm de fluor ont démontré un vieillissement prématuré, les hommes de 30 ans se comportant comme des vieillards marchaient avec des cannes parce que leurs os étaient rendus friables comme du verre.  Ces hommes souffraient de sévère dépression résultant de leur impotence précoce. Même le bétail était en mauvais état de santé.
22- Les recommandations de l'Association Dentaire Canadienne sont à la baisse. Pas de suppléments fluorés avant l'âge de 3 ans et dans les localités où l'eau est fluorée.
23- Voici quelques citations qui portent à réfléchir ceux qui pensent que la fluoration de l'eau potable est une mesure efficace , non dangereuse et surtout scientifiquement prouvée.
  A la lumière de ces données scientifiques et en l'absence d'études démontrant l'efficacité du FLUOR à prévenir la carie, j'appui entièrement la demande du comité de l'ACMQVQ et encourage le Conseil municipal de la ville de Québec à voter dans le plus bref délai le retrait du FLUOR de l'eau potable.
Je demeure à votre disposition pour tout autre renseignement,
Dr Louis Gauthier, DDS.
3370 de la Pérade, Ste-Foy, G1X 2L7
(Depuis ce temps, Québec a abandonné la fluoration de son eau)

dimanche 9 mai 2010

Citoyens saguenéens debout , assez c'est assez!



Subvention à la fluoration de l'eau potable à Saguenay 
Citoyens saguenéens debout , assez c'est assez. 



Att. / M Serge Simard Député de Dubuc Parti libéral du Québec

Ministre délégué aux Ressources naturelles et à la Faune ministredelegue@mrnf.gouv.qc.ca


Objet : Subvention à la fluoration de l’eau potable à Saguenay : citoyens saguenéens debout , assez c’est assez.

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Monsieur


Vous n'êtes certainement pas sans savoir que le Maire de la Ville de Saguenay M. Jean Tremblay, a récemment entrepris des démarches avec la Direction de la Santé Publique du Québec, en vue de procéder aux frais de l'État, à la mise en œuvre d'une expérience pilote, à long terme sur une période 20 ans, de fluoration de notre eau potable sur l'ensemble du territoire de la Ville de Saguenay.

Pour résumer quelque peu les faits, mentionnons que cette démarche a d’abord été décidé en catimini, sans aucune discussion ni consultation préalable et sans aucun mandat officiel de la population concernée.

En fait, ce projet a été initié sur une simple décision de routine d'affaires courantes, cavalièrement expédiée par les seul membres ( 6 ) du comité exécutif de la ville, et surtout sans l'appuie nécessaire d'une résolution officielle de la part du Conseil municipal, réputé souverain, en vertu des dispositions prévues à la loi des cités et villes actuellement en vigueur dans la province de Québec.

Vraiment pas banale en effet, cette simple décision d’affaires courantes qui va engager pour au moins les vingt prochaines années à venir, la totalité de la population sur le territoire de la Ville de Saguenay, soit 146 642 h !…

Bref Monsieur le Ministre, nous considérons que le projet de fluoration initié par le Maire Jean Tremblay est une démarche autocratique parce qu’elle a été conçue à l’insu de tout l’appareil administratif municipal et totalement en dehors des principes et pratiques habituellement reconnus dans une société libre et démocratique.

Démarche illégitime surtout parce qu’elle menace les fondements même de notre démocratie municipale avec la volonté récemment exprimée par le Maire Jean Tremblay « de taire tout débat au conseil municipal sur cette question » , pour mieux nous enfoncer littéralement de force dans la gorge et contre la volonté de la population saguenéenne, un projet mal ficelé, tout droit sorti d’une boîte de « Cracker Jack ».

Démarche illégitime enfin parce que sa récente légitimité électorale nous apparaît pour le moins douteuse et insuffisante avec l’appui de seulement 40.3 % de l’électorat aux dernières élections municipale de novembre 2009. Le taux de participation des électeurs aux élection municipale de novembre 2009 à Saguenay représentait seulement 51,3% de l’électorat total et de ce chiffre le Maire Jean Tremblay a obtenu 78 % du suffrage populaire exprimé . Faite le calcul si vous voulez, point final ! …

En terminant et pour un retour à la démocratie, nous tenons à vous aviser qu’une demande de moratoire sur le projet de fluoration a officiellement été adressée au Conseil municipal de Saguenay en date du vendredi le 12 février dernier. Pour tous ces motifs Monsieur le Ministre, nous exigeons :

- Que le gouvernement du Québec annule immédiatement l’entente conclue en janvier dernier avec le comité exécutif de la Ville de Saguenay relativement au projet de fluoration de l’eau potable, ainsi que toute les subventions s’y rattachant.
        
       

Gille Tremblay
Un saguenéen en colère, du quartier des Oiseaux à Chicoutimi.
Adresse électronique : giltrembl@gmail.com

cc./

- M. Yves Bolduc, Député Libéral de Jean-Talon à l’Assemblée Nationale et Ministre de la santé et des services sociaux du Québec, 
 
 ministre@msss.gouv.qc.ca
- M. Stéphane Bédard, Député Péquiste de Chicoutimi à l’Assemblée Nationale et Leader parlementaire de l'opposition officielle sbedard@assnat.qc.ca
- M. Sylvain Gaudreault, Député Péquiste de Jonquière à l’Assemblée Nationale,sgaudreault-jonq@assnat.qc.ca
ARRONDISSEMENT DE JONQUIÈRE
- District #1 Lac Kénogami, M. Paul-Roger Cantin
paul-roger.cantin@ville.saguenay.qc.ca
- District #2 Jonquière, M. Réjean Laforêt
rejean.laforest@ville.saguenay.qc.ca
- District #3 Jonquière, Mme Sylvie Gaudreault
sylvie.gaudreault@ville.saguenay.qc.ca
- District #4 Jonquière, M. Georges Bouchard
georges.bouchard@ville.saguenay.qc.ca
- District #5 Jonquière, M. Bernard Noël
bernard.noel@ville.saguenay.qc.ca
- District #6 Jonquière, M. Carl Dufour
carl.dufour@ville.saguenay.qc.ca
- District #7 Jonquière, M. Claude Tremblay
claude.tremblay@ville.saguenay.qc.ca
- District #8 Shipshaw, M. Fabien Hovington
fabien.hovington@ville.saguenay.qc.ca
 ARRONDISSEMENT DE CHICOUTIMI
- District #9 Canton Tremblay, M. Jean-Yves Provencher
jean-yves.provencher@ville.saguenay.qc.ca
- District #10 Chicoutimi, M. Marc Pettersen
marc.pettersen@ville.saguenay.qc.ca
- District #11 Chicoutimi Mme Marina Larouche
marina.larouche@ville.saguenay.qc.ca
- District #12 Chicoutimi M. Marcel Jean
marcel.jean@ville.saguenay.qc.ca
- District #13 Chicoutimi M Jacques Cleary
jacques.cleary@ville.saguenay.qc.ca
- District #14 Chicoutimi M. Denis Dahl
denis.dahl@ville.saguenay.qc.ca
- District #15 Chicoutimi M. Jacques Fortin
jacques.fortin@ville.saguenay.qc.ca
- District #16 Laterrière, M. Luc Blackburn
luc.blackburn@ville.saguenay.qc.ca
 ARRONDISSEMENT DE LA BAIE
- District #17 La Baie, Mme Martine Gauthier
martine.gauthier@ville.saguenay.qc.ca
- District #18 La Baie, M. Luc Boivin
luc.boivin@ville.saguenay.qc.ca
- District #19 La Baie, M. Jean-Eudes Simard
jean-eudes.simard@ville.saguenay.qc.ca

- M. Denis Bouchard , rédacteur en chef , Journal le Quotidien
dbouchard@lequotidien.com

jeudi 6 mai 2010

Non à Gatineau, espoir à Saguenay


Les élus de Gatineau ont rejeté, mardi, la proposition d'ajouter du fluor dans l'eau potable. Le vote était sans équivoque, à 16 contre deux.
Le projet avait rencontré une importante opposition en Outaouais. Le département de l'environnement de la ville de Gatineau était contre, de même que la commission Gatineau, ville en santé.
À Saguenay, la porte-parole de la Coalition sans fluor, Julie Lebnann, espère que cette décision aura des répercussions dans la région. « Les conseillers [de Gatineau] ont rapporté qu'ils ont été témoins de beaucoup d'opposition dans leur quartier, dans leur circonscription », indique Mme Lebnann.
Le maire de Saguenay refuse de commenter le résultat du vote à Gatineau, même s'il continue de croire que la fluoration de l'eau potable serait une bonne chose. 
Il s'en remet à la campagne d'information et à la consultation que doit mener la Direction de la santé publique. « Si le gouvernement du Québec a besoin d'une décision de la ville, on va les accompagner, mais c'est à eux de mener le combat », affirme le maire Tremblay. (Combat contre les citoyens?)
L'Agence régionale de la santé et des services sociaux doit organiser une consultation publique sur la fluoration de l'eau cet automne.

Gatineau - Un NON presque unanime!



Comme on s'y attendait, les conseillers municipaux de Gatineau ont voté mardi contre la fluoration de l'eau potable de la ville, dans une proportion de 16 contre 2.
Les conseillers ont d'abord pris connaissance d'un rapport incluant une recommandation de la direction de la Santé publique de l'Outaouais, qui appuie cette mesure, ainsi qu'une synthèse de la documentation des différents points de vue sur la question. Cette présentation a été suivie d'un débat assez court.
Pierre Fillion, l'un des conseillers qui était pour la fluoration, a par ailleurs suggéré l'idée d'un référendum sur la question. Le maire, Marc Bureau, affirme que Gatineau ne financera pas une telle idée.
La direction de la Santé publique dit respecter la décision du conseil municipal. Toutefois, l'organisme juge que la fluoration de l'eau demeure une question importante et entend continuer à en faire la promotion auprès du public.
Rien de sûr
Les élus ont rejeté cette proposition, entre autres devant l'absence de consensus dans le milieu scientifique.
Certains conseillers disent aussi avoir senti beaucoup d'opposition chez les citoyens de leur quartier. Le maire croit quant à lui que c'est à Québec de trancher la question.
Pourtant, un sondage commandé en début de semaine dernière par la direction de la Santé publique de l'Outaouais a révélé que 58 % des répondants étaient pour la fluoration. La proportion augmentait à 65 % chez les familles avec des enfants. Selon le sondage, seulement un Gatinois sur quatre s'opposerait à l'ajout de fluor dans l'eau municipale. Le sondage a été mené par téléphone le 19 et le 20 avril 2010 auprès de 400 résidents de 18 ans et plus. La marge d'erreur est de plus ou moins 4,9 %, soit 19 fois sur 20.
Si Gatineau avait accepté de fluorer son eau potable, tous les coûts de l'opération auraient été défrayés par le gouvernement du Québec.
Ailleurs au Québec
À Saguenay, en janvier dernier, le maire Jean Tremblay a annoncé son intention d'ajouter du fluor dans l'eau potable de la ville. Devant une opposition bien orchestrée, il a été obligé de reculer. Le maire a plutôt promis une consultation publique à ce sujet, à une date encore indéterminée.
À Trois Rivières, le fluor était ajouté à l'eau depuis les années 1960. Pendant les rénovations de l'usine de filtration, on a cependant suspendu la mesure. Les élus n'ont pas décidé si la fluoration reprendrait une fois les travaux terminés.
Quant à Québec, qui a fluoré son eau potable pendant 35 ans, elle a dû mettre un terme à l'opération lors de la fusion municipale de 2002, face à l'opposition des banlieues.
Chez nos voisins ontariens, 70 % de la population a accès à de l'eau fluorée.
Un débat difficile à trancher
Les spécialistes ne s'entendent pas sur l'innocuité pour la santé de l'addition de fluor à l'eau potable.
D'un côté, les partisans de la fluoration de l'eau pensent que la baisse importante de caries observées chez les citoyens buvant de l'eau fluorée est une mesure de santé publique essentielle. (Cet argument est contredit par les données de Statistique Canada, voir ce graphique)
Ils affirment que les fluorures sont des minéraux que l'on retrouve couramment dans la nature et que l'eau que l'on retrouve à l'état naturel contient parfois des niveaux beaucoup plus élevés de fluor que celui réclamé pour prévenir la carie dentaire. (Ces arguments sont largement contredits dans cette analyse)
Les adeptes de l'eau fluorée se basent également sur de nombreuses études qui ont démontré la bénignité de la fluoration de l'eau sur la santé et sur l'environnement. (Ces arguments sont largement contredits sur le site d'Action Fluor Québec)
Les opposants à l'eau potable fluorée s'appuient eux aussi sur un large éventail de publications scientifiques dans lesquelles on a trouvé un lien statistiquement significatif entre le fluorure et toute une série d'effets néfastes pour la santé : augmentation du risque de fracture osseuse, réduction de la fonction thyroïdienne, réduction du quotient intellectuel, condition apparentée à l'arthrite, cancer des os et fluorose dentaire, une décoloration ou marbrure de l'émail des dents.
Ces spécialistes croient qu'il n'est pas nécessaire d'exposer l'organisme entier au fluor et à tous les risques qui sont associés à son ingestion, puisque cette substance agit uniquement lorsqu'elle est appliquée à l'extérieur de la dent, et non pas à partir de l'intérieur du corps. Ils soulignent que les dentifrices fluorés sont facilement accessibles.


source: http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2010/05/04/002-fluoration-gatineau-mardi.shtml